Gros-oeuvre : quelle est la définition ?
Si vous avez décidé de faire bâtir votre maison ou si vous êtes à la recherche d’un bien immobilier, vous avez certainement déjà entendu parler de gros œuvre. En effet, le terme gros œuvre appartient au domaine de la construction et de la rénovation du bâtiment, et fait référence à une certaine catégorie de travaux. Par exemple, il arrive que certaines annonces de vente de biens à rénover stipulent que le gros œuvre est en bon état. Mais que cela signifie-t-il exactement ? Que comprend le gros œuvre ? Découvrez dans cet article quels sont les travaux qui relèvent du gros œuvre, ainsi que les autres étapes d’une construction.
Les étapes du gros oeuvre
Qu’il s’agisse d’une maison individuelle, d’un immeuble d’habitation ou d’une entreprise, l’édification d’un bâtiment se déroule en plusieurs étapes, nécessitant l’intervention de plusieurs corps de métiers. Après diverses études nécessaires à l’élaboration du projet, la construction peut démarrer. C’est cette première tranche de travaux qui constitue le gros œuvre. Elle commence dès l’étude de sol, et se poursuit par le terrassement, auquel succèdent plusieurs étapes :
- L’excavation ;
- Les fondations ;
- L’assainissement ;
- Le soubassement ;
- Le plancher ;
- L’élévation ;
- La charpente ;
- La toiture ;
- Et enfin la pose des menuiseries extérieures.
Les travaux de gros-œuvre comprennent donc une première étape destinée à ancrer l’édifice au sol, et une seconde étape, qui consiste à le faire sortir de terre. Une fois toutes ces étapes réalisées, l’ossature du bâtiment est en place et il est réputé être hors d’eau, hors d’air. Concrètement, cela signifie qu’il est doté d’une couverture étanche ainsi que de portes et fenêtres. Le gros œuvre et donc la toute première phase d’une construction et à ce titre, elle est primordiale. En effet, toutes les étapes du gros œuvre représentent d’importants travaux de maçonnerie qui doivent contribuer à la solidité d’un édifice. A terme, sa résistance, sa stabilité et son étanchéité dépendent donc principalement de la qualité du gros œuvre. Selon le type de construction envisagé, le gros œuvre peut être réalisé avec différents matériaux notamment la pierre, le bois, le métal, la terre cuite, la terre crue, le parpaing ou encore le béton armé.
Le second œuvre et les finitions
Le gros-œuvre achevé, la maison n’est pas terminée pour autant. Une deuxième phase doit être réalisée, appelée cette fois le second-œuvre. Le second œuvre est constitué d’une succession de travaux qui concourent à rendre les lieux habitables et confortables, sans toutefois contribuer à la solidité même de la structure. Les travaux de second œuvre englobent :
- La plomberie, l’électricité et la domotique ;
- L’isolation thermique et phonique ;
- L’installation du système de chauffage, de climatisation et de ventilation ;
- La pose des cloisons, des menuiseries intérieures et des revêtements ;
- La pose d’un escalier ou d’une cheminée ;
- Et enfin la réalisation de l’enduit de façade.
Ainsi, dans le cas d’une opération de rénovation, lorsque le gros œuvre est en bon état, il est plutôt question de travaux de second œuvre. Cela signifie que le bien immobilier est hors d’eau et hors d’air et que le bâtiment ne nécessite pas de gros travaux, tant au niveau de la structure que de la toiture ou encore des huisseries.
La réalisation de travaux de gros œuvre doit de préférence être confiée à un professionnel du bâtiment, architecte, maître d’ouvrage, ou artisan expérimenté. Toute modification des murs porteurs, l’édification d’un agrandissement ou d’une extension, l’aménagement de combles, la surélévation ou même la démolition d’une partie de bâtiment constituent des opérations de gros-œuvre qui entraînent une modification de la structure d’un bâtiment et certaines malfaçons peuvent le rendre dangereux, voire inutilisable. Des compétences techniques sont indispensables pour la réalisation des travaux de gros-œuvre.Veillez pour cela à vous adresser à un professionnel muni d’une garantie décennale, conformément à l’article 1792 du Code civil. Enfin, une réhabilitation immobilière est souvent sous-jacente à l’obtention d’un permis de construire. La première démarche à accomplir est donc de vous rendre en mairie pour prendre connaissance de la règlementation en vigueur dans votre commune.
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